En cette période de fête des mères, où chacun se démène pour dénicher le cadeau qui saura honorer la maternité, je m’interroge sur la place de la maman dans notre société…

Cette femme, porteuse de l’humanité, ce ventre, ce sein, à qui l’on doit la vie et la pérennité de l’espèce humaine. Ce trésor d’attentions et de douceur, cette coupe créatrice et protectrice, qui sait accueillir toutes les peines et toutes les douleurs.

Dans notre société la femme s’est inscrite dans l’activité professionnelle, qu’elle soit mère ou pas, il paraît juste pour chacun qu’elle sache assumer toutes les responsabilités qui lui incombent, et sa plainte se perd souvent entre l’incompréhension et l’indifférence.

La naissance de la mère :

La grossesse représente l’exceptionnel, une période de vie insolite, durant laquelle deux êtres partagent le même corps. Ces quelques mois métamorphiques conduisent à une double naissance, de l’enfant et de la maman. Le post-partum, ces quelques semaines après la grossesse, constitue l’ère de la construction et de l’établissement. Période particulièrement trouble, durant laquelle, la femme doit physiquement évoluer et psychologiquement muter, tout en dormant peu et en continuant à gérer l’intendance de la famille…

Dans de nombreuses cultures, la femme et l’enfant sont complétement pris en charge, dans les trois mois après l’accouchement. Etrangement, dans notre société moderne et évoluée, les « suites de couches » sont presque exclusivement centrées sur l’enfant, sa santé et son développement et peu sur le confort maternel. Dans ce contexte, la jeune maman aura tendance à se sentir isolée, démunie, inconsidérée et surnageant les eaux troubles de l’incertitude. Ceci n’est guère favorable à la construction et l’établissement des fonctions maternelles, de la nouvelle organisation familiale et du lien affectif. Ces semaines succédant à l’accouchement, devraient être douces, dans la présence à soi, le calme et la sérénité de l’évolution, dans l’ordre des choses.

Les sages-femmes et les pédiatres sont à l’unisson pour la mise en œuvre de l’attention et du bien-être de la jeune mère.

L’aide précieuse que constitue la sophrologie durant la grossesse peut se poursuivre avec la prise en charge spécifique de la maman et du bébé après l’accouchement.

La vie de maman :

Et après ? Une fois que les choses sont établies ? Aussi laborieux soit-il, l’établissement du système familial et des relations en son sein, se réalise.

Que devient la maman dans cette organisation établie ? Il y a sans doute de nombreuses visions ou hypothèses possibles. Pour ma part, je perçois la Mère, comme le pilier central, contre lequel, chacun pourra évoluer, grandir, s’épancher et se nourrir, les enfants comme le père… La pièce maitresse, la clé de voute du concept, dont l’intégrité et la solidité doivent être conservées, pour la pérennité sereine de la famille.

La femme, qu’elle ait enfanté ou adopté (légalement ou affectivement), se retrouve à la tête du système. Qui prend soin d’elle ? Qui l’écoute ? La comprend ? Lui apporte chaleur et réconfort ?

La plupart du temps c’est elle-même qui s’occupe de ça également, après avoir pris soin de tous, elle saura mettre en œuvre ce qui est nécessaire à son propre bien-être. En effet la gente féminine représente prêt de 80% des consultations de développement personnel. Cela ne signifie pas que la femme soit plus fragile, au contraire, je crois que cela révèle la puissance de savoir grandir, encore, pour accompagner, toujours.

La mère trouvera le chemin de l’évolution afin de consolider ou conforter sa présence au sein de l’organisation familiale.

Vive les mamans!

Alors en cette fête des mères, pour ceux qui, comme moi, ont la chance de faire un cadeau à leur maman et pour tous les autres qui savent voir au delà de la féminité, la maternité universelle qui règne en chacune de nous, je vous propose de la célébrer comme il se doit, dans la douceur et l’amour partagé. Et au delà de cette fête, saurait-on persister dans cette vision globale, de protection de la femme et de la mère… ?

Peut-être que nous, les femmes, pourrions-nous initier ce mouvement prophylactique entre nous : alléger les rivalités, s’aider et s’encourager, accompagner dans la compréhension les projets ou les difficultés, se porter une attention douce et bienveillante, s’aimer tout simplement.

D’une façon globale, la Femme, cette Mère universelle, ce ventre, ce temple de vie, mérite d’être respectée, nourrie, protégée et soignée, dans une vision humanitaire…

Messieurs, soyez rassurés, vous pouvez participer à ce mouvement avec toute l’énergie que vous souhaitez y consacrer, vous serez les bienvenus ! Ce mouvement solidaire, légèrement féministe, n’a rien contre vous, au contraire ! Je l’imagine se formant à la recherche de la complémentarité avec vos fonctionnements masculins et paternels. Comme sur le chemin de l’harmonie, en toute confiance et dans l’espoir d’un futur serein pour tous.

Utopie ? Ce mot m’amuse parfois !

Que voulez-vous, je suis sophrologue!

Je vois plutôt ça comme un petit pas sur la route du bonheur …

Naturellement le dernier mot revient à une Mère universelle :

« Nous réalisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’océan, elle manquerait.» Mère Teresa

 

Bonne fête à nous toutes !

 

Je pense à mes filles et mes nièces, en qui je perçois, depuis longtemps, l’instinct maternel… Et souhaite pouvoir protéger durablement la maman qui vit en chacune d’elle…

la  maman artiste Léolia