Si au lieu de se dé-aimer on laissait l’amour s’installer entre nous… en toute simplicité.
J’ai eu envie de cheminer au gré de mes pensées dans le concept d’aimer…
Aimer ?
Et si aimer c’était saluer ?
Voir et accueillir la personne face à nous dans l’esprit du « je te vois » du film Avatar ou du Namasté Indien : je salue et j’accueille la personne que tu es, pour tout ce que tu es.
Et si aimer c’était accueillir ?
Percevoir et recevoir tout ce qui caractérise l’autre… Ses qualités et ses défauts !
Dans notre culture nous recevons fréquemment des critiques et jugements négatifs, nous parlons des autres ou entendons parler d’eux au travers de leurs défauts. Si une personne offre une qualité, elle sera souvent amoindrie par un « ah bon, tu trouves ??? » ou « oui, enfin je n’ai pas de mérite, c’est mon métier ! »… ou pire contrebalancée par un défaut « oui elle est douée en Math, par contre les langues c’est catastrophique » ou « oui il est sympa mais il est ingérable »… Tant d’exemples qui montrent que l’autre, comme nous même, est perfectible et que la société a peut-être souhaité la perfection pour nous tous !!! Cette chose parfaitement inhumaine autant que subjective, aurait été ambitionnée pour l’homme ? Rendez-vous compte du ridicule du concept !…
Oui ! Je suis perfectible, nous sommes perfectibles, nous avons des travers, des défauts, des handicaps ou même des tares… Tout ceci n’enlève rien à toutes nos qualités et ne vient nullement entacher l’éclat de notre personnalité.
N’attends pas de moi que je sois parfaite, n’attendons pas de l’autre qu’il le soit, ni même qu’il soit tel que nous le voudrions.
Ça complique un peu les choses, non ? Oui, c’est un peu délicat dans la plupart de nos relations et de façon prépondérante dans la relation que nous entretenons avec nos enfants…
Nous avons, un jour, accueilli cette 8ème merveille du monde et plusieurs paires d’années seront utiles pour que cette merveille devienne un humain, simple et authentique, un être simplement admirable !!!
Et si aimer c’était admirer ?
Tout de suite après l’accueil sans réserve, l’admiration : Je vois ce qui est beau en toi !
Je vous propose un petit jeu : Pensez à quelqu’un que vous admirez énormément, une idole, un mentor, un maître… Imaginez que vous rencontrez cette personne, prenez conscience du regard que vous lui portez, de ce que vous ressentez face à elle, de ce que vous avez envie de lui dire… A présent prenez conscience que les personnes qui vous entourent au quotidien ont possiblement les mêmes qualités que cette personne et même que tout individu que vous pouvez croiser possède potentiellement ces vertus ! Seriez-vous capable de porter ce regard sur chacun ? Sur vos proches ?
Et, sur vos enfants ? Comme une magnifique réputation à mériter… Un encouragement sincère à devenir admirable…
Et si aimer c’était encourager ?
Encourager dans le sens d’accompagner d’être là à tes cotés dans tes projets…
Ça paraît simple ? Et pourtant… Cela représente parfois une difficulté d’intégrer le projet de l’autre, surtout si l’autre est un proche, notre conjoint ou notre enfant et que son projet ne correspond pas à notre vision ou nous fait peur…
Encourager c’est simple quand on n’a pas peur, quand on est confiant.
Et si aimer c’était faire confiance ?
Ce concept simplissime qui s’offre en toute sérénité, la confiance, accordée sans dogme sans dictâte, constitue sans doute la plus intense valorisation. Ce n’est pas un pacte gravé dans la pierre, la confiance, c’est un élément vivant, en mouvement, souple, qui se recrée à chaque instant. Tu n’as pas à la mériter, je te l’accorde spontanément, en signe de cette intense conviction en tes capacités. La preuve que je sais que tu possèdes comme nous tous, les aptitudes à choisir ton chemin, à tracer ta route, à trouver ton bonheur, à réussir ta vie. Parce que je te laisse, cet espace, je sais que dans ta vie j’aurais une place.
Et si aimer c’était, faire une place ?
Avoir sa place, là, naturellement, sur la terre, en tant qu’être vivant, ce dont nous avons tous besoin de ressentir, un socle sur lequel se construit le sens de notre vie.
La nécessaire conviction qu’une place légitime nous revient et que nous pouvons pleinement l’investir, vient nourrir la sérénité dans la dignité.
Faire une place c’est donner de l’importance, c’est permettre d’exister.
Je te fais une place dans mon regard, dans mon écoute, dans ma vie et mon espace, tu existes pour moi, je t’ouvre les bras de mon cœur, je t’aime, je te vois, je perçois qui tu es en entier, Namasté.
Et si aimer c’était simple ?
Et si on s’aimait ?
Et si on y pensait un peu tous les jours ?
Et si c’était un jeu ?
Et si c’était la vie ?
Aimer doit être aussi naturel que vivre ou respirer (Mère Teresa)
Pour aller plus loin :