Qui n’a jamais ressenti ce sentiment tellement désagréable, la culpabilité? Qui nous pousse à envisager des “je n’aurais pas du”, “j’aurais pu”… etc… quand je culpabilise, je me sens mal avec moi-même, dans les regrets de quelque chose qui appartient au passé et qui ne peut pas être modifié. Comment la sophrologie va m’aider?

Ce “sentiment de faute ressenti par un sujet, que celle-ci soit réelle ou imaginaire” définit généralement la culpabilité. Pour ma part j’aime bien la représenter comme “ce coup de fouet que je m’assène dans un contexte déjà peu confortable“! Voilà qui révèle une pratique peu agréable n’est-ce pas?

Je culpabilise : pourquoi?

Ah… voilà une question intéressante!!!

Me fouetterais-je sans raisons??? En dehors, d’appétences particulières pour la douleur inutile, cela semble peu probable… Si je ne considère la culpabilité qu’à ce niveau superficiel, elle reste simplement douloureuse et stérile…  Je propose souvent de gagner un niveau plus “profond”, de descendre dans les fondamentaux personnels : les valeurs.

Petit exercice pratique : La dernière situation dans laquelle tu as culpabilisé… c’était quand? c’était pour quoi? quel était le contexte? qu’avais-tu fait qui te mets mal à l’aise et te rend si peu fier ou fière de toi même? Peut-être même que tu peux encore ressentir dans ton corps la morsure du fouet qui applique le “je culpabilise”. A présent, je te propose de te poser cette question : “quelle valeur ou quelles valeurs ai-je piétiné(es) dans cette situation?” : le respect? l’humilité? l’honnêteté? la justice? la liberté? la bienveillance? la protection? au d’autres…  Est-ce que ça va mieux? Non! sans doute pas encore complètement… alors à présent je te propose en faisant la liste des belles valeurs que tu as piétinées de percevoir la magnifique personne que tu es et que tu as à coeur de faire rayonner… Cette merveille d’humanité étincelante de ces remarquables valeurs…

La sophrologie quand je culpabilise.

La sophrologie nous encourage à venir au contact de nos valeurs fondamentales et même d’en percevoir leur évolution au cours de notre histoire. Cette prise de conscience va parfaitement s’accorder avec ces questionnements que je te proposais juste au dessus. Plus nous sommes conscients de nos valeurs, plus nous sommes capable de les faire rayonner, nous allons avoir moins tendance à les piétiner et dans un souci d’action positive si dans un moment d’inconscience j’ai eu le mauvais gout de tordre une ou plusieurs de mes valeurs et que je lève déjà le fouet, je perçois tout de suite cette belle image de moi que m’offre cette envie de torture !

Alors je peux utiliser la bienveillance, une valeur que nous sommes nombreux et nombreuses à partager, pour moi

Et je te propose de poursuivre l’exercice pratique pour retrouver la sérénité : Tu regardes les valeurs qui ont souffert et tu cherches si à partir de maintenant tu peux les nourrir de nouveaux, en quelque sorte il s’agit de percevoir ce qui va te permettre de te sentir mieux par rapport avec ce contexte, en entrant dans l’action dans le respect des valeurs en souffrance : une possibilité de corriger pour soi, pour l’autre et pour se sentir mieux avec soi-même.   Et de finir par un exercice de sophrologie que l’on nomme Sophro Substitution Mnésique : tu de détends de la tête au pieds, en position assise, et tu te laisses revisiter rapidement le souvenir inconfortable, dans la conscience des comportements invalidants pour tes valeurs fondamentales. puis tranquillement tu te laisses le temps de percevoir ce que tu aurais pu faire pour agir en accord avec toi même, avec tes propres fondamentaux et donc dans le respect de tes valeurs. Evidemment pour cette scène du passé, ça ne change rien, quoiqu’il y ait fort à parier que son impact soit déjà très différent sur ton bien-être… En revanche cela change tout pour la prochaine fois dans un contexte similaire : tu pourras choisir ce qui te semble juste, en accord avec tes valeurs!

Avec la sophrologie nous apprenons de nous-même et de nos fonctionnements pour plus de conscience et plus de possibilités de choisir le chemin qui nous conduira vers plus de sérénité et moins de culpabilité. 

Je sens qu’une question te brules les lèvres : Est-ce que je culpabilise encore?

OUI !!! cela m’arrive encore : j’accueille ce sentiment comme révélateur de jolies valeurs, je me pose les questions pertinentes et quand je ne peux pas “réparer”, je m’encourage à choisir un autre type de fonctionnement une prochaine fois. Finalement si la culpabilité était aussi une belle ouverture sur le chemin qui me conduit à “mon moi authentique”…