Premier volet d’une trilogie sur le stress, qui sera suivi par « la physiologie du stress » et « les stratégies efficaces pour gérer le stress »

Actuellement le stress est dans le collimateur de la santé publique ! Il coute cher, en qualité de vie, en santé et financièrement aussi, à l’entreprise et à l’ensemble de la société !

Alors oui ! Parlons des chiffres !… et des finances !

Le stress est une réalité à notre époque qui entraine de lourdes conséquences humaines et économiques !

D’après l’OMS la France monte sur un bien triste podium, pour prendre la 3ème place des pays recensant le plus de dépressions liées au stress.

40% des salariés français se disent stressés.

Il reste difficile d’apprécier le pourcentage de consultations médicales liées au stress en France. Cependant le stress engendre ou contribue à de nombreux troubles :

  • Angoisses
  • TMS (troubles musculo-squelettiques) : lombalgies et cervicalgies principalement.
  • Troubles du sommeil
  • Douleurs gastroduodénales
  • Dysfonctionnements cardiaques
  • Fatigue pouvant engendrer une faiblesse immunitaire.
  • Etc…

Nous pouvons facilement imaginer qu’un grand nombre de consultations sont en relation avec le stress. l’American Institut of Stress affirme que le stress est à l’origine de près de 80% des rendez-vous médicaux et de 70% des accidents du travail. Et l’Europeen Agency for Safety and Health at Work estimait en 1999 que 50 à 60% des journées de travail perdues étaient liées au stress !

En 2001 cette même agence recense 28% des salariés européens à un niveau de stress trop élevé, considéré comme impactant sur la santé.

INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) annonce même le coût du stress au travail et l’estime pour la France entre 2 et 3 milliards d’Euros (2007) pour en savoir plus (http://www.inrs.fr/accueil/risques/psychosociaux/stress/consequence-entreprise.html)

La liste est longue de chiffres effrayants concernant le stress au travail, nous pourrions ajouter à cela le désengagement professionnel, la démotivation à manager, la perte de sens et de plaisir au travail, qui contribue  à inscrire le stress dans la chronicité.

N’est-il pas grand temps d’inverser la tendance ? La réalité financière des entreprises, dans la période critique de nous traversons, représente sans doute une des causes du stress au travail, mais elle est loin d’être la seule ! Les salariés doivent retrouver leur capacité d’agir pour leur bien-être et leur santé, en devenant plus conscients des mécanismes qu’ils subissent et des stratégies à leur porté.

Dans un prochain article nous aborderons la physiologie du stress, afin d’entamer cette prise de conscience : sur ce qui se passe en nous quand nous sommes exposés à nos stresseurs…

Autre lecture intéressante et tout aussi édifiante: “Manifeste pour sortir du mal-être au travail” de Vincent de Gaulejac & Antoine Mercier (ed Desclée de Brouwer)