Si les oraux devenaient sympathiques?

par | 22 Fév 2015 | Chronique d’une sophrologue | 0 commentaires

Examen Oral et plaisir !

A l’attention des membres d’un jury…

 Le printemps arrive, les primevères, les jonquilles et le chant des oiseaux reviennent enchanter nos journées… C’est aussi le temps des examens ! Chacun se prépare : candidats, examinateurs, surveillants et correcteurs.

Tous les ans, je suis moi même sollicitée pour venir écouter et évaluer de jeunes gens soutenant leur mémoire de fin d’études. Dès le départ, j’ai su quel genre d’examinatrice je souhaitais être : j’avais moi-même subi dans mes jeunes années des oraux pénibles face à des examinateurs, froids, impassibles et posant des questions hors de portée !

Ainsi, je me suis inscrite dans la catégorie des membres de jury bienveillants souriants et pédagogues. Nous sommes nombreux d’ailleurs à avoir sélectionné cette voie, de l’examinateur serein et avenant, en révélant le sens pédagogique de cette mission que nous choisissons ou qui nous incombe et dans la conscience de ce que ce genre d’évènement représente pour les étudiants.

La prise de parole en public constitue une des peurs les plus partagée par les français !!! Avant la mort ou les araignées !!! Nous comprenons donc aisément que les jeunes candidats soient un peu dans l’inconfort lors de leurs oraux.

Nous recevons en séance de sophrologie de nombreux étudiants qui souhaitent acquérir plus de sérénité pour leurs examens avec une nette dimension anxiogène pour les oraux. Nous leur apporterons l’aide attendue, cependant, il me paraît intéressant de m’adresser également aux membres de jury d’oraux. En effet, il y a encore des examinateurs, qui ont opté pour un comportement froid, cassant et parfois décourageant. Encore à l’heure actuelle, je reçois des témoignages éloquents d’examens oraux.

Les candidats parlent du jury :

  • Ils tiraient une gueule…
  • Un bonjour glacial.
  • Ils nous regardaient sans aucune expression de visage.
  • Pas un sourire.
  • On aurait dit qu’il cherchait des questions pour me planter.
  • Je commençais à paniquer, il m’a dit : « si c’est ça, t’as qu’à partir tout de suite ! »
  • A chacune de mes réponses j’avais un peu plus l’impression de les décevoir.
  • A la fin j’étais dégoûtée.
  • je me suis senti nul, alors que j’avais vraiment bossé sur ce projet.
  • J’ai eu l’impression que mon travail n’était pas reconnu…
  • J’étais certain d’avoir eu un carton, vu la tête qu’ils faisaient et pourtant j’ai eu 17!

Il y en a, malheureusement, de nombreux autres sur le même ton…

Alors à tous les membres de jury convoqués en 2015 et les années suivantes… qui n’ont pas encore le sourire, je vous propose de répondre à quelques questions :

  • En quoi est-ce utile de faire monter le stress ? Déjà trop présent compte tenu du contexte!
  • Pourquoi paraître froid et distant ? Nous avons des humains en face de nous, la bienveillance s’échange me semble-t-il naturellement.
  • Pourquoi être cassant ? Dans les expression de visage, les réflexions ou les questions… Le pédagogue qui vit en nous peut-il, là aussi poursuivre sa mission, dans le conseil aidant ?
  • Pourquoi faire « la gueule » ? Le sourire fait autant de bien à celui qui l’offre  qu’à celui qui le reçoit. Nous nous en privons trop souvent ! Le sourire est accueillant, encourageant, stimulant, rassurant… Le sourire est sans doute un outil pédagogique!

Alors oui la vie est dure… parfois ! Elle l’est encore plus si nous la rendons difficile.

Oui ! La vie peut s’avérer injuste ! Est-ce aussi le rôle des examinateurs de parfaire l’enseignement de cette notion ?

La pénibilité d’une journée d’évaluation est reconnue, il est nécessaire, de s’offrir des pauses de récupération entre deux candidats, il est également très utile de rester dans le positif et dans le plaisir afin de limiter la fatigue et l’agacement qui vont souvent grandissant au cours de ces journées…

A partir de 2015, sur les conseils de Gandhi, soyons le changement que nous voulons voir dans ce mondeLa tolérance, la bienveillance, le respect… etc… et commençons par nous-même, en nous apportant ce confort, afin de pouvoir le transmettre avec congruence. Je vous souhaite à tous de bons examens, dans le plaisir, la bonne humeur et le succès !

Pour aller plus loin :